Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale.
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Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui empêcheraient d’informer sur des violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.
Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite, nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.
Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement.
Cette journée fait partie des initiatives unitaires qui se multiplient. D’ores et déjà, nos organisations syndicales, politiques, associations, collectifs, signataires de l’appel, ont décidé de co-construire ce combat dans la durée.
Ce qui empuantit le climat politique ce n’est pas le racisme, c’est la calomnie. Combatte les idées de tel ou tel parti, ici clairement le RN, est normal, c’est l’essence même du jeu politique. Mais ce jeu doit respecter les règles de droit. En France, le délit d’opinion n’existe pas. Les articles X et XI de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen établissent le principe de la liberté d’opinion et d’expression. Il n’y a pas lieu de les abolir.
Être partisan du Rassemblement National n’est pas un délit. Contourner cette réalité en imputant à ce parti une attitude délictueuse dans l’exercice de son rôle tel que défini par ses statuts est calomnieux. Intellectuellement c’est à la fois une facilité et un vice. Défendre la liberté exige de reconnaître ce qu’elle autorise. On ne saurait, pour mener un combat, contrevenir aux raisons mêmes de combattre.
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