Depuis quelques années, nous assistons à un phénomène de presse particulièrement étrange, notamment à l’endroit des Français de confession musulmane. Une polémique, souvent née d’une enseigne qui souhaite commercialiser un vêtement en rapport avec la religion islamique, se retrouve contrainte, sous les feux des réseaux sociaux, à en retirer la commercialisation.
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Ce phénomène a notamment été remarqué avec la polémique du "burkini" au cours de laquelle l’ancien Premier ministre Manuel Valls avait clairement pris position contre la jurisprudence du Conseil d’Etat. Alors que doit-on retenir de tout cela ? D’abord, une montée impressionnante des positions discriminatoires sur le sujet. On ne comprend pas qu’une femme puisse porter le voile, une combinaison couvrant ses cheveux ou encore un short si elle l’a librement décidé. Le féminisme sélectif, visant à ne défendre la femme que lorsqu’elle n’est pas voilée, semble davantage relever de la discrimination que de la volonté affichée de soutenir les femmes.
Le deuxième phénomène notable est le défilé d’individus sur les plateaux de télévision – que l’on pourrait qualifier d’entrepreneurs identitaires – visant à asséner, assise médiatique à l’appui, une rhétorique clairement positionnée contre le voile. Cela s’assimile assez aisément à une discrimination, mais également à une forme nouvelle de discrimination à l’endroit des musulmans qui peut-être qualifiée d’islamophobie.
Le troisième phénomène vise enfin à se morfondre quelques mois, quelques années après, pendant les élections face à la montée spectaculaire de l’extrême droite sans reconnaître sa responsabilité dans la montée de ces idéologies.
Ceci n’est pas une question de laïcité
Face à tout cela, il est nécessaire de rappeler plusieurs choses :
Le fait de commercialiser ces tenues n’est pas interdit par la loi. Ces dernières ne couvrant pas intégralement le visage et ne faisant l’objet d’aucune restriction justifiée par l’ordre public par exemple ;
Il n’appartient pas à une ministre, en l’espèce Madame Agnès Buzyn, de donner des directives à une personne morale de droit privé qui n’est pas tenu de solliciter le gouvernement avant de commercialiser un produit en France ;
Il n’existe aucune violation de la laïcité dans ce domaine puisque la laïcité de l’Etat y est totalement étrangère.
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Enfin, nous ne pouvons que regretter que Décathlon ait décidé de faire marche arrière face à la polémique. Nous avons besoin de plus d’entreprises engagées dans la lutte contre les discriminations et pour l’accès du sport à toutes et tous. A défaut, on risque de mettre les femmes désireuses de porter le voile au ban de notre République, alors que nous passons tout notre temps à entendre qu’il faudrait qu’elles s’y intègrent.
Étrange paradoxe français donc. Disons-le clairement : arrêtons les discriminations et la marginalisation des femmes musulmanes.
Merci de nous rappeler,que la lutte pour la laïcité,reste une priorité.
Il y a tant à faire pour lutter contre l’obscurantisme et ses affidés,que tout républicain connait sa feuille de route :
.Rester intransigeant face à l’envahissement religieux.
.Nos anciens,ont su mener ce combat.
.Soyons à la hauteur:Non au fascisme monothéiste.
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