Avril 2018. Thomas Portes est un jeune cheminot en bataille contre la réforme du rail et la casse de son statut. Syndicaliste et militant communiste, son engagement s’est structuré dans la lutte contre le FN au lendemain du 21 avril 2002.
Suivant l’actualité sur les réseaux sociaux il tombe sur un tweet faisant référence à une action anti-migrants au col de l’Échelle (Hautes Alpes), du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire.
Son réflexe naturel est de ne pas banaliser cette démonstration coup de poing nauséabonde. Il réagit par un tweet renvoyant l’organisation à son idéologie fasciste qu’il assimile aux heures les plus noires de notre histoire.
Le 6 juillet 2018 Thomas Portes reçoit une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, à la suite d’une plainte que l’organisation a déposé pour injures publiques.
Septembre 2021. La date du procès est fixée au jeudi 9 au tribunal de Clichy. Trois ans après, Thomas Portes va se retrouver face aux responsables de Génération identitaire dont la structure a pourtant été dissoute par décret du Conseil des ministres en mars dernier.
Aujourd’hui comme hier affirmons notre solidarité à Thomas !
En 2018 nous alertions sur l’acharnement de Génération identitaire pour faire taire les voix qui s’élèvent pour dénoncer ses comportements insupportables.
Thomas est aujourd’hui le président de l’Observatoire National de l’Extrême droite qu’il a fondé en 2020. Il a été l’un des initiateurs des marches du 12 juin dernier contre l’extrême droite et pour les libertés publiques. Il est porte- parole de Génération.s et militant syndical. Les combats qu’il mène pour faire vivre la solidarité, la justice sociale, le partage, l’écologie et la démocratie sont plus qu’hier dans le viseur d’une extrême droite et d’une droite radicalisée qui entendent en finir avec toutes les formes de contestation de leur idéologique et de résistances sociales à leurs agissements.
Nous sommes conscients que la période est lourde de dangerosité, que le gouvernement et le président de la République en creusant le fossé des inégalités sociales et réduisant le socle des libertés publiques élargissent le terrain des replis identitaires et des régressions idéologiques.
Nous sommes conscients que la place volontairement laissée dans les médias aux porte-paroles et voix de la haine raciale et sociale ne fait qu’affaiblir le socle démocratique du pays.
Nous sommes conscients que les propos ouvertement racistes et antisémites qui explosent aujourd’hui dans l’espace public n’ont rien de circonstanciel et que nous devons tout mettre en œuvre pour faire barrage au risque fasciste.