#DÉBRIEF. LFI : les limites d’une stratégie ?
Débrief hebdomadaire avec Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien. Au menu : la stratégie de conflictualité de La France insoumise en question, le « plan » de sobriété incitative du gouvernement, l’appel à des États généraux du cinéma et le Prix Nobel de littérature à Annie Ernaux.
Merci pour cet échange très intéressant qui occulte, il me semble, une donnée importante. Qui n’a pas voté pour LFI aux dernières présidentielles ? A en croire tous les sondages et statistiques qui nous ont été donnés, la France rurale. Très peu représentée dans les médias, mais qui pourtant existe. Par ailleurs, les représentants LFI élus à l’Assemblée Nationale sont pour beaucoup diplômés voire très diplômés en études supérieures ; les classes populaires sont peu représentées parmi ces élus eux-mêmes. L’électrice ou l’électeur LFI type est urbain, et/ou diplômé ; les propos d’un Jean-Luc Mélenchon, mais surtout d’un Manuel Bompard, d’une Clémentine Autain ou encore d’une Sandrine Rousseau, si on veut élargir la question à la NUPES, parlent très peu à la citoyenne diplômée mais issue d’un milieu rural et non-bourgeois que je suis. Au sein de la LFI, François Ruffin, plus pragmatique, davantage investi dans la cause sociale que dans la cause sociétale souvent perçue comme un cache-misère, tire son épingle du jeu. Beaucoup de représentants LFI sont simplement trop déconnectés des classes populaires de l’ensemble du territoire, auxquels , pour beaucoup, ils n’appartiennent pas, pour prétendre les incarner et porter leurs revendications avec charisme.
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